Joseph Pyronnet, Action non-violente et guerre d'Algérie

Un témoignage fort et passionnant sur les campagnes de 'l'Action civique non-violente (ACNV)', où Jo Pyronnet donne une magnifique leçon de stratégie :

  • Jeûne de 8 jours dans le bidonville d'Algériens de Nanterre,
  • Demande d'internement dans les camps avec les Algériens par les militants non-violents,
  • Protection des Algériens menacés d'arrestation,
  • Dialogue savoureux de Jo avec le ministre de l'Intérieur,
  • Enchaînements aux grilles des monuments parisiens,
  • Déjouement d'une fausse lettre avec tampon du FLN, incitant les militants non-violents à arrêter l'action, envoyée par la police française,
  • Menace par l'OAS (Organisation de l'Armée Secrète, groupe terroriste d'extrême droite et anti-indépendance) à Jo Pyronnet d'enlèvement des ses enfants,
  • Juste après les décès du métro Charonne, et alors que la France est au bord de la guerre civile, manifestation non-violente de 10 000 personnes, limitée à 1/2 heure, encadrée par 30 militants de l'ACNV qui font tampon entre la police et les manifestants, avec des consignes claires : silence, pas de slogans, s'asseoir si la police charge, etc.
  • Suite au succès de cette manifestation, nouvelle manifestation non-violente de 1, 5 million de personnes à l'occasion des obsèques des morts du métro Charonne, dont le succès rend possible les accords d'Evianque quelque temps après.

Jo montre l'importance des divers niveaux d'engagement : les militant.e. du front, en première ligne, et celles et ceux de l'arrière, qui prennent moins de risques, mais dont la présence est indispensable.

"Il y a des réserves inouïes d'énergie non-violente dans le peuple si on lui ouvre le chemin, explique-t-il, en donnant des exemples : chanter, faire silence, s'asseoir face au danger, sentir la force de la communion où chacun est davantage lui-même dans des actions dont le mot d'ordre est l'unité.