Raphaël Porteilla, maître de conférences en sciences politiques à l'Université de Bourgogne, a travaillé pour ses recherches de thèse sur l'Afrique du Sud, l'apartheid, la lutte contre ce régime et la reconstruction de l'Etat sud-africain à partir des nouvelles institutions politiques et de la nécessaire réconciliation. Il a consacré plusieurs ouvrages et articles à ces questions. Par la suite, sans perdre de vue l'Afrique du Sud et l'Afrique en général comme zone de recherches, sa focale s'est déplacée vers le Moyen-Orient en particulier la situation palestinienne qui a bien des égards ressemble à celle des sud-africains sous l'apartheid. Il enseigne à l'université de Birzeit depuis une dizaine d'années. Ses travaux portent sur les institutions, la notion de conflit et la résistance non-violente.
Par ailleurs, il enseigne le droit constitutionnel et les relations internationales notamment et s'intéresse aux résistances non-violentes dans certains conflits.
En tant que militant du Mouvement de la paix, il a contribué à la réflexion relative à la notion de culture de la paix et de la non-violence. Il est ainsi souvent intervenu dans des conférences sur ce concept. Son intérêt pour ce concept l'a amené à les faire entrer dans ses recherches académiques. Il a été coorganisateur du colloque à Dijon - qui deviendra un ouvrage en 2012 - Paix et constitutions (Edition Eska). Il assure depuis 5 ans un séminaire en Master 2 MEEF - ESPE Bourgogne- "Education à la culture de la paix et de la non-violence" avec un collègue philosophe. Il avait déjà en 2002 coorganisé à l'Ifum de Dijon un colloque sur la culture de la paix en prenant appui sur les disciplines d'enseignements et diverses expériences pratiques.
Cette convergence naturelle entre réflexions théoriques, actions militantes et enseignement lui permettent de poursuivre ses recherches de manière pluridisciplinaire. Il a aussi proposé un plan de formation à l'Université de Bourgogne intitulé "La paix, ça s'apprend" qu'il organisera conjointement avec des intervenants de l'IFMAN autour de la résolution non-violente des conflits au travail et ailleurs.
Il envisage enfin d'organiser un colloque - voire une semaine - consacré aux assises de la paix à Dijon à condition de trouver les partenaires associatifs et institutionnels adéquats.